Résumé :
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En 1987, un nouveau-né disparai en pleine nuit dans une localité dogon du Mali. Cet article analyse les différents jugements ou discours explicatifs qui ont suivi cet événement, depuis les soupçons ou accusations locales de sorcellerie envers une femme du village jusqu'au verdict rendu par la justice malienne. dans cet exemple, les rumeurs initiales ne traduisent pas seulement les représentations dogon concernant la sorcellerie féminine; elles témoignent aussi des rapports de force entre sexes, familles et individus. Incarnation de la femme libre et puissance, la présumée sorcière n'a rien d'un bouc émissaire passif et c'est elle qui oriente la justice malienne vers d'autres suspects, condamnés finalement pour enlèvement d'enfant et non pour sorcellerie
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