Résumé :
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A l'appui d'archives inédites, cet article dévoile les dessous de la prise en charge de la sorcellerie au Cameroun pendant la période du mandat français. en décrivant successivement le cadre administratif de définition de la sorcellerie, les législations fixées en la matière, les compétences judiciaires octroyées aux représentants locaux, et les procédures de médiation observées en pays bamileké, l'analyse souligne les ambiguïtés de l'administration dans ce domaine et le rôole joué par les "juges assesseurs", qui maintiendront les accusations de sorcellerie hors de la justice instituée. Elle révèle à cet égard le recours à une instance administrativo-coutumière pour traiter ces cas: la Conciliation. Une instance qui autorise un règlement coutumier, sans trace écrite, des affaires soumises. Grâce au dispositif, les juges assesseurs, chef et notables, rendront presque invisibles la pression sorcellaire autogéré en colonie, en raison des incertitudes qui caractérisent le cadre législatif et de l'indaptation des procédures judiciaires
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