Résumé :
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Les trois confessions chrétiennes, la catholique, l'orthodoxe et la protestante, ont un rapport en apparence différencié à la tradition et à la nouveauté. Si l'orthodoxie, voire le catholicisme, semblent valoriser la continuité de la tradition, cultivant jalousement la fidélité à l'égard d'un héritage immémorial, la reforme protestante paraît mettre l'accent sur la rupture que signifie le projet de recommencer l’Église sur des bases authentiques. A y regarder de près, la situation se nuance et se complexifie. La Reforme se veut un retour aux premiers temps de l’Église et reproche précisément à l’Église romaine d'avoir introduit des "innovations " qi trahissent le message évangélique. Par ailleurs, les Églises " traditionnelles " (catholique et orthodoxe) ont connu des événements de réforme (Vatican II pour la première en est l'exemple le plus récent), déclenchant d'ailleurs le rejet des " traditionalistes ". C'est pourquoi il a paru bon que figure dans ce numéro une contribution à trois voix. Un protestant, un catholique et un orthodoxe réfléchissent en écho sur ces notions apparemment antinomiques de tradition et d'innovation.
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