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Titre : | contribution des entreprises à égalité professionnelle entre les hommes et les femmes (0010) |
Auteurs : | Wénaëlle Poilpot-Rocaboy, Auteur ; Michelle Kergoat, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Revue de Gestion des Ressources Humaines (N° 75 Janvier - Février - Mars 2010) |
Article en page(s) : | P. 30 à 40 |
Note générale : | Bibliogr. |
Langues: | Français |
Mots-clés: | Egalité professionnelle entre les hommes et les femmes, stéréotypes sexués, mise en concurrence et conciliation des temps sociaux, contribution de l'entreprise à l'égalité professionnelle. |
Résumé : |
Cette étude s'inscrit dans le cadre du dispositif européen EQUAL, qui a conduit la ville de Rennes à développer un projet "Rennes, Egalité des temps". Ce projet a pour ambition de promouvoir l'égalité des chances entre les femmes et les hommes dans l'accès et le maintien à l'emploi au sein de l'agglomération rennaise. Pour ce faire, une enquête qualitative a été réalisée en 2004 auprès de quarante employeurs de salariées, agents d'entretien et cadres, du secteur privé, afin d'identifier leurs obstacles et contraintes à l'égalité professionnelle au sein de leurs organisations.
Les deux hypothèses formulées ici sont : 1- Le conditionnement culturel des représentants d'entreprise, enferme les unes et les autres dans une ségrégation verticale et horizontale du travail source d'inégalités ; 2- l'inégalité professionnelle entre les hommes et les femmes résulte de l'absence d'intégration de pratiques de conciliation des temps sociaux dans les politiques de Gestion des Ressources Humaines des entreprises. Nous concluons, premièrement, que le "breadwinner model", dans sa vision extrême qui affecte exclusivement l'homme à la sphère professionnelle et la femme à la sphère privée, est remis en cause par les discours des employeurs. En effet, ces derniers tendent à accepter et à valoriser l'emploi féminin du fait des avantages perçus de la mixité des équipes et de l'attribution de compétences spécifiques aux femmes. Toutefois, nous constatons aussi que les obstacles "culturels" restent présents et que les stéréotypes continuent d'influencer les représentations des employeurs et donc la ségrégation du travail. Nous concluons, deuxièmement, que les employeurs se disent sensibles à la conciliation des temps sociaux de leurs salariés. Toutefois, les pratiques de Gestion des Ressources Humaines susceptibles de favoriser la conciliation restent limitées au sein des organisations étudiées. De plus, nous constatons que cette sensibilité ne résulte pas d'un souhait d'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes mais d'une recherche de performance de l'entreprise du fait d'un mieux-être des salariés. Ainsi, la question d'une relation causale entre les pratiques de conciliation des temps sociaux et l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes reste posée. |