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Résumé :
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Aujourd'hui, les Peuples autochtones revendiquent le droit de vivre en harmonie avec leurs ontologies, lesquelles impliquent la transmission intergénérationnelle d'un savoir ancestral, évoluant selon une conception cyclique du temps. Cependant, cette transmission de savoir a été largement empêchée pendant longtemps par l'entreprise coloniale et dans la théorie du droit occidentale contemporaine, le temps juridique, et plus largement la légitimité du droit, reposent sur une vision linéaire du temps. Prenant appui sur une analyse du cas Ktunaxa (Cour suprême du Canada, 2017), cet article vise à démontrer que cette différence de temporalité peut empêcher les cours et tribunaux occidentaux de rendre justice aux demandes autochtones. Il explore ensuite les possibilités de mieux inclure la temporalité autochtone dans le droit.
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