|
Résumé :
|
Bien qu'étant favorables à l'idée de promouvoir l'associationnisme, le projet de donner corps à un modèle général en se fondant uniquement sur les données neurologiques nous semble voué à l'échec. Depuis plusieurs décennies, loin des conceptions initiales de Pavlov, Thorndike, ou Skinner servant de références à Hebb, les chercheurs entrés sur l'apprentissage associatif considèrent que les associations s'opèrent entre représentations mentales, éventuellement complexes. Les lois qui régissent leur formation et leur évolution s'appliquent à un autre niveau d'explication que le niveau biologique. Les limites d'un réductionnisme neurobiologique ne sont pas liées au caractère encore incomplet des connaissances en ce domaine, mais à l'obligation d'intégrer les états mentaux dans les sciences cognitives. Nous proposons que le champ des systèmes dynamiques, impliquant les concepts connexes d'émergence, de causalité réciproque, et d'autoorganisation, fournit le meilleur cadre théorique pour concevoir les interactions continues entre événements mentaux, biologiques et leur contexte environnemental.
|