Résumé :
|
Siège du Comité international olympique (CIO) de puis 1915 la ville suisse de Lausanne est connue dans le monde en tant que "Capitale olympique". Ce titre prestigieux masque toutefois les difficultés qu'ont eu jusqu'à nos jours acteurs privés et pouvoirs publics à s'entendre sur es contours d'une diplomatie sportive sub-étatique. Le CIO a cherché à positionner Lausanne par le sport jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale, pour servir son propre développement et bâtir un lobby olympique en Suisse. Cette mise en réseau d'acteurs a permis les premières initiatives diplomatiques lausannoises dans le domaine du sport dans l'après-guerre et jusqu'aux années 1970. en pleine croissance, le CIO s'appuie sur les ressources locales des milieux sportifs et politiques pour inventer une "diplomatie helvétique" portée par son président Juan Antonio Samaranch. Les scandales dans le sport international à la fin des années 1990 aurait pu mettre à mal cet équilibre, mais la force du lobby olympique est telle à Lausanne que cette crise se mue en opportunité. Le manque de soutient et de coordination avec la Confédération helvétique reste toute fois une épine dans le pied des autorités publiques lausannoises et vaudoises qui se heurtent ainsi à la place toujours centrale des États dans les relations internationales et, par voie de conséquence, aux limites de la diplomatie sub-étatique.
|