Résumé :
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Le coup d’État du 30 août 2023, qui a mis fin à la fois à un processus électoral "tronqué" et à un "régime en place depuis 56 ans, est, d'un point de vue juridique, un acte illégal. Si cette prise de pouvoir par la force a été dénoncée et condamnée par différentes institutions et partenaires du Gabon, l'opinion publique nationale l'a plutôt plébiscitée. Pour comprendre ce paradoxe, il faut s'arrêter sur ce que cet événement a donné à voir. Vu de l'extérieur, le Gabon présentait la façade formelle d'un État de droit, alors que l'intérieur de l'édifice, à l'abri des regards, donnait lieu à toutes les manipulations possibles et imaginables du droit.
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