Résumé :
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Ce article examine le sens du surgissement lexical de la respiration dans la rue gabonaise au moment du coup d’État de 2023. Analysant ce répertoire sous l'angle de la dégradation des conditions de vie sous le régime d'Omar puis d'Ali Bongo, il interroge ensuite notre méconnaissance des biopolitique populaires, c'est-à-dire comment les gens parlent de politique avec le corps, en utilisant, ou non, le langage et les philosophies des modes de gouvernance biopolitiques imposés dans la région depuis l'ère coloniale et retravaillées ensuite. Enfin, il relie le sens de cette métaphore aux imaginaires globaux nés pendant le Covid-19 et après le meurtre de George Floyd, tout en le connectant aux anciennes cosmologies transactionnelles du "blocage" et de la circulation du pouvoir en Afrique centrale.
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