Résumé :
|
A la veille de l'élection du 47e président des États-Unis, les tout derniers sondages rapportés par le New-York Times (3 novembre 2024) avançaient que es deux candidats, Kamala Harris et Donal Trump, étaient au coude-à-coude avec, peut-être, une très légère avance de la candidate démocrate qui se situait, y compris dans les États clefs, en deçà de la "marge d'erreur". Mais au lendemain du scrutin, il s'est avéré que Donald Trump a largement remporté cette élection. Pourquoi ? Alors que la plupart des économistes soulignaient l'heureuse croissance du produit intérieur brut (PIB) américain et la décrie du chômage, le candidat républicain avait essentiellement fait campagne en s'engageant à baisser les impôts et à créer de nouvelles niches fiscales. Sans doute se basait-il sur le ressenti des Américains et non sur des indicateurs économiques. Une telle explication, certes simplificatrices, n'explique-t-elle pas bien d'autres résultats électoraux ?
Après les élections législatives françaises de juin 2024, Gilbert Cette et Olivier Galland ont coécrit un article intitulé "y a-t-il un problème de pouvoir d'achat en France ?", dans lequel ils vantaient plutôt les bonnes performances du pays, comparativement à celles de ses voisins européens. Puis Olivier Galland a publié, fin août 2024, un autre article - "Pouvoir d'achat et bien-être : l'énigme française" -, que nous reproduisons dans nos colonnes car il éclaire de manière très intéressante l'écart qui peut exister entre les fais et leur ressenti. Cela ne signifie pas que les données statistiques sont fausses ni que les enquêtes d'opinion seraient plus pertinents, mais cela montre que les enquêtes d'opinion seraient plus pertinentes, mais cela montre que le ressenti constitue un facteur important dans e choix des électeurs.
|