Résumé :
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Dans cet article, le décollage et la montée en puissance des dieux géants asiatiques sont analysés sur la longue période sous l'angle des analyses hirschmaniennes, dont les catégories de passions et d'intérêt, d'effet de liaison, de bonheur privé et d'action publique, de déséquilibres et, surtout, de non-linéarité du développement apparaissent très fécondes pour rendre compte de la trajectoire de ces pays depuis les années 1950. Elles peuvent dès lors servir à éclairer d'un jour nouveau la question du décollage économiques de l'Afrique et de ses transformation structurelles à venir sous l'effet d'une transition démographique et politique décalée par rapport à la "Chindia". Il reste que le principal enseignement d'Hirschman reste valide : les trajectoires de développement sont trop complexes pour être prévues et requièrent beaucoup de modestie dans tout exercice de prospective.
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