Résumé :
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L'économie criminelle mondialisée des trafics de femmes et de stupéfiants trace entre continents des territoires de circulations mêlant inextricablement des échanges économiques et affectifs. L'auteur suit depuis quatre années l'une de ces circulations qui prend la forme de transmigrations de femmes pour le travail du sexe depuis les Balkans et le Caucase jusqu'à l'Italie du Sud, le Levant espagnol, les routes françaises, et enfin les nations permissives nord-européennes, avant un retour là d'où elles sont parties. Leurs verbatim nous permettent de comprendre que chacune de ces étapes fonctionne comme une "moral area" (R. E. Park) mêlant populations migrantes et échanges illicites divers, subterranéité et officialité des transactions, politiques clientélistes locales et stratégies mafieuses résolues.
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