Résumé :
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Le journal Al-Tahrir, fondé au printemps 2011 dans l'enthousiasme général de la révolution et censé être l’héritier du célèbre quotidien Al-Dustur - symbole de la résistance contre le régime de Hosni Moubarak - a perdu la majeure partie des journalistes qui ont fait la gloire de celui-ci dans les années 2000. Entre démissions successives, conflits internes et difficultés financière récurrentes, Al-Tahrir semble aujourd’hui concentrer les travers d'une presse qui a pourtant joué un rôle central dans le processus révolutionnaire égyptien. Cet article a pour ambition d'étudier l'émergence de la presse privée et la crise qu'elle connaît actuellement à travers le récit de l’expérience du journal Al-Tahrir et de ses journalistes. Par la même occasion, l'auteur espère aussi mettre en lumière certaines dimensions du fonctionnement de la presse privée égyptienne, notamment la problématique de la précarité des journalistes.
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