Résumé :
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L'article analyse un pan essentiel de la vie quotidienne des Vietnamiens, pourtant peu étudié :la circulation non marchande. Celle-ci les transactions intervenant hors du marché et dont le déroulement repose sur des relations interpersonnelles. Très intense au Vietnam, elle prend différentes formes : don, prêts avec ou sans intérêt, crédit rotatif, etc. On montre ici que cette circulation structure un réseau d'entraide auquel chacun peut recourir dans les périodes de difficulté, devenant un élément fondamental de la résilience des foyers ; si bien qu'à certains égards, il s'apparente à un dispositif d'assurance sociale. Dans un contexte où ni le marché, ni l’État, ni la parenté, ni le religieux ne suffisent à maintenir le lien social, la circulation non marchande - avec ses fonctions utilitaires et sociales - s'affirme comme un élément central de la socialité vietnamienne d'aujourd'hui.
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