Résumé :
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Dans cet article, Kolinsky et Morais défendent le point de vue selon lequel l'apprentissage de la lecture façonne la cognition, modifiant, par exemple, la façon dont nous traitons le langage oral et nos raisonnons. Du point de vue de l'apprentissage de la lecture, cette perspective a conduit à une grand amélioration de notre approche de la causalité dans les troubles de la lecture tels que la dyslexie. Ainsi, de nombreux soit-disants prérequis de lecture ont-ils perdu leur statut de déterminants potentiels de la réussite en lecture, et on peut se demander ce qu'il reste comme déterminants. J'avance que cette approche doit être généralisée à d'autres champs que celui des habiletés phonologiques, afin d'identifier clairement ce qui reste potentiellement déterminant. Simultanément, la question des déterminants de lecture doit inclure tous les profils de lecteurs en difficultés, pas uniquement les troubles spécifiques, de façon à aboutir à une vue globale et d'adopter des stratégies efficaces de prévention.
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