Résumé :
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L'enseignement primaire au Niger est, entre autres, marqué par des inégalités de sexe. En 2013-2014, l'écart entre les taux bruts de scolarisation des enfants des deux sexes était de 12,9 points de pourcentage au détriment des filles. Cette sous-scolarisation féminine est particulièrement prononcée dans les régions rurales, et est en partie liée aux représentations de la femme dans la société. Cependant, à Niamey, les données du ministère de l'Enseignement primaire, de l'Alphabétisation, de la promotion des Langues nationales et de l'Education civique affichent une quasi-parité entre les filles et garçons à l'école primaire. Celle-ci implique-t-elle une égalité dans la scolarité des enfants des deux sexes ? L'importante scolarisation des filles dans cette région urbaine signifierait-elle qu'en ville les représentations sociales sur les enfant des deux sexes sont égalitaires ? Cet article s'appuie sur les données d'une enquête réalisée dans sept écoles primaires, auprès de vingt-trois familles à Niamey et auprès des autorités publiques. au sein d'une première partie, nous indiquerons les facteurs liés à l'offre scolaire et à la demande éducative qui permettent une scolarisation élevée des filles à Niamey. Une seconde partie s'intéressera aux attentes et aux rôles socialement construits et réservés aux femmes qui restent treès présents et influencent la société primaire des filles.
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