Résumé :
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Cet article est né d'une réflexion partagée sur le cadre et l'écoute cliniques mobilisés auprès d'une patiente endeuillée (Emma) lorsque le thérapeute est lui aussi touché dans sa vie personnelle par un événement de même teneur dramatique. Autrement dit, nous nous penchons sur ce qui fait point de contact entre le vécu du patient et celui du clinicien. A la faveur d'un cas unique, Emma, nous avons aussi discuté les modalités de traitement du deuil et analysé comment l'objet d'amour passionnel pouvait rappeler de façon métonymique l'objet perdu, suspendre le deuil et contenir la douleur. Seule l'analyse des mouvements transférentiels et contre-transférentiels favorise une reprise de l'espace de pensée, et évite de tomber dans les pièges de l'identification, de la séduction mutuelle ou encore de la réparation dans le cadre thérapeutique.
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