Résumé :
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Emmanuel Macron a annoncé, début mars 2024, vouloir présenter un projet de loi sur la fin de vie qui, après un avis favorable du Comité consultatif national d’éthique reconnaissant la possibilité d’une forme d’aide active à mourir, et une mission d’évaluation de la loi Claeys-Leonetti (qui, depuis 2016, renforce les droits des patients et des personnes en fin de vie), a fait l’objet d’une Convention citoyenne, dont les conclusions ont été présentées en avril 2023 [1], et enfin d’un rapport sur les soins palliatifs fin 2023 [2]. Ce projet de loi sur la fin de vie (dont le président de la République a précisé l’esprit en mars) devrait être présenté au printemps 2024, puis soumis à l’Assemblée nationale et au Sénat.
Dans une telle perspective, l’article de Sergio Perelman et Pierre Pestieau que nous publions ici présente un utile panorama des dispositions et pratiques fort différentes qui sont en vigueur dans les pays industrialisés, caractérisés, comme on le sait, par un vieillissement accéléré en raison de la baisse de la natalité et de l’allongement de la vie. Au préalable, les auteurs soulignent utilement la différence entre les soins de santé, de nature curative, qui visent donc la guérison et à maintenir les patients en vie, et ceux dont l’ambition est plutôt d’améliorer la « qualité de la mort ». Comment et où mourrons-nous demain ? Leur texte révèle combien les disparités sont grandes selon les pays, en ce qui concerne notamment les soins palliatifs, l’euthanasie et le suicide assisté, ainsi d’ailleurs que la prise en charge des coûts, plus ou moins supportés par la Sécurité sociale et les familles. H.J.
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