Résumé :
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Dans cet article, je montre la présence, chez Mandeville, de deux formes de participation du sujet aux passions d'autrui, dont la première est l'expression d'un attachement amoureux, tandis que la seconde s'émancipe de ce lien,. Sur ces bases, je reconstruis le traitement mandevillien de cette seconde forme de sympathie en me concentrant sur l'une de ses expressions possibles, à savoir la pitié. Dans cette perspective, j'analyse d'abord les mécanismes épistémologiques qui sous-tendent cette passion, ainsi que son rapport avec l'amour de soi. je mets ensuite en lumière les problèmes qui empêchent toute valorisation éthique de la pitié. De cette façon, j'essaie d'encadrer la question de la sympathie et de la pitié dans la complexité et les ambivalences de l'écriture mandevillienne.
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