Résumé :
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En ce début du XXe siècle, les théories et les débats sur les évolutions de l'humain et de ses sociétés sous le dictat du virtuel et du numérique fleurissent. On parle même de projet de posthumanité. Dans le même temps, les études critique de la Bible s'essoufflent et se figent dans une forme d'intellectualisme alors que le lecteur croyant, quand il n'est pas pris en otage par les gourous, est de plus en plus désorienté par l'écart entre le vécu journalier et les représentations de l'univers spirituel dont il a hérité. Dans cet article, Jeanine Mukaminega par d'uns intuition inspirée de deux innovateurs : Spinoza (1632-1677) qui tenta de rendre l’Écriture, matrice des représentations, à la liberté de la pensée, et Penrose (1931-) dont la théorie unifie le monde des sciences naturelles et celui de l'esprit humain. a travers une reprise des théologies bibliques de la conservation-restauration portée par les motifs mythiques du règne divin et des rois de filiation divine, l'auteure introduit les vieux concepts philosophiques de conscience, de mémoire et de structure dans le questionnement herméneutique du bibliste. En trois étapes, elle tente de lire le mythe du règne divin à l'aune de ces concepts revus par la physique, la neurologie et la biologie moléculaire. L'interrogation porte sur les réalité matérielle, structurale et procédurale convoquées par le mythe : l'univers du mythe biblique peut-il être soumis à l'investigation faisant appel aux nouveaux concepts qui redessinent notre perception de l'univers ?
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