Résumé :
|
Le contemporain, exacerbant un trait de la modernité, tend à tout miser sur l'événementialité, toujours neuve et en forme de critique du passé, voire de tout présent donné. Les richesses sont ici celles du temps, qui permet ou exige de nouveaux départs. A l'inverse, on peut être porté à défendre la consistance de communautés héritées, religieuses ou socioculturelles, dont il conviendrait de prolonger la force et les valeurs. Les richesses sont ici celles des précédences et des espaces habités. Dans le présent article, Pierre Gisel plaide pour une articulation, du temps et de l'espace justement. Non en forme de compromis, mais en repensant ce qu'il en est de chacun des deux termes en cause. Il se décale ainsi de réflexes aujourd'hui spontanés et volontiers justifiés en protestantisme. En arrière-plan se tient une vision du christianisme comme suite discontinue d'acculturations.
|