Résumé :
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Contrairement aux messages du Kremlin, les élargissement de l'OTAN depuis les années 1990 n'étaient imposés par l'OTAN à une URSS/Russie impuissante, mais bien le résultat de plusieurs "do ut des" (dons, contre-dons) négociés entre 1990 et 1997. La seule promesse donnée en 1990 par rapport à l'OTAN fut celle donnée par les deux États allemands de ne pas stationner des troupes de l'OTAN dans la partie orientale de l'Allemagne unifiée, en temps de paix, pour rassurer les États voisins. Puis l'URSS a reconnu, dans la Charte de Paris adoptée fin 1990, le droit de chaque État de choisir librement ses alliances. En retour, les États-Unis et le Royaume-Uni concédèrent, ainsi que le Kazkhstan, Biélorussie et l'Ukraine, que la Russie-Uni obtienne le monopole des armes nucléaires en Europe de l'Est. Malgré le nouveau dilemme de sécurité ressenti par les pays d'Europe centrale et orientale et à la première guerre de Tchétchénie, les pays de l'OTAN choisissent de conclure d'abord un partenariat spécial avec Moscou pour évier son isolement, avant de procéder à un élargissement largement symbolique et inoffensif, selon les termes agréés au préalable avec le gouvernement russe et exportant de la sécurité. La thèse poutinienne (et de John Mearsheimer) d'une OTAN expansionniste des guerres russo-ukrainiennes ne tien pas faxe aux documents.
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