Résumé :
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En 2017, une vague de mutineries secouait la Côte d'Ivoire, interrogeant la capacité du pays à reconstruire une armée divisée après le conflit armé post-électoral de 2010-2011. Ces événements ont laissé entrevoir une confrontation d'intérêts divergents et un entrecroisement de réseaux d'acteurs à la fois formels et informels dans le champ de cette reconstruction du dispositif sécuritaire ivoirien. C'est en partant de ce constat que l'article défend le postulat selon lequel une politique de reconstruction sécuritaire "bric-à-brac" aurait été mise en œuvre depuis la fin de la crise post-électorale. Il en analyse la signification, la portée et les limites. Le texte s'appuie sur le cadre théorique de la sociologie de l'action publique en contextes africains, et saisit dans le temps long les relations de pouvoir, les registres de domination, les ruptures et les continuités pour expliquer ce moment de fabrique d'un nouvel ordre sécuritaire post-guerre en Côte d'Ivoire.
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