Résumé :
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A une métaphysique fermée prétendant découvrir ou identifier des essences fixes et chercher une formule de la nature qui n'aurait pas d'histoire, Goodman oppose une métaphysique ouverte. Les gens font les mondes dans lesquels il interagissent habitent et ils les font en utilisant des outils représentationnels. Si l'abandon du point de vue du spectateur suppose que nous œuvrons, en tant que locuteurs et producteurs d'outils symboliques, à la forme du monde que nous habitons, et si l'amélioration de ces outils est à notre portée, il s'agit d'imaginer des améliorations qui conduisent à des transformations efficaces, à la fois cognitivement et politiquement. Cet article entraîne la théorie goodmanienne du worldmaking du côté de 'ingénierie conceptuelle. En dernière analyse, il entreprend démontrer ce que l'ingénierie conceptuelle aurait à gagner à redéployer la théorie goodmanienne de la projectibilité (degrés de projectibilité, implantation, projectibilité héritée).
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