Résumé :
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A partir d'une enquête de terrain menée entre 2016 et 2020, cet article porte sur des pratiques et des imaginaires d'autodéfense observés chez des migrants d'Afrique de l'Ouest et centrale (dits subsahariens) résidant au Maroc. Ces actions individuelles ou collectives (manifestations politiques, saccage de matériels, grèves de la faim, etc.) leur permettent de survivre et de résister face à une déshumanisation qu'ils dénoncent de façon constante. L'article propose aussi d'analyser dans quels contextes l'usage de la force prend des formes ambiguës, en s'apparentant à des règlements de compte, voire à des pratiques de vigilantisme, dans un contexte marqué par une désillusion vis-à-vis du sort des migrants noirs dans les pays du Maghreb.
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