Résumé :
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L'invasion de l'Ukraine par la Russie et les tentatives d'annexions territoriales qui l'accompagnent confirment, comme l'avait indiqué l'annexion de la Crimée par Moscou en 2014, le retour d'une nationalisme offensif en Europe, contestant des frontières établies au fil de l'histoire. Cette situation place l'Europe dans une position particulièrement compliquée car si la construction européenne et l'élargissement progressif de l'Union ont permis de garantir une relative stabilité géopolitique sur le Vieux Continent, certains différends territoriaux larvés persistent et pourraient trouver matière à ressurgir dans le contexte actuel. La façon dont la communauté internationale et l'Union européenne, en particulier, vont réagir pourrait se révéler déterminante quant à l'évolution de certaines revendication contestant les frontières établies. Jean-Françis Drevet propose, dans sa chronique, un tour d'horizon des risques inhérents au "poison du révisionnisme". Il souligne combien certains arrangements de l'Union avec les circonstances (par exemple à Chypre, dans les Balkans ou dans le Caucase), pas toujours cohérents avec les valeurs démocratiques qu'elle prône, pourraient finir par poser problème et nécessiter des clarifications. Car de l'attitude qui sera adoptée par l'Union sur ces sujets sensibles et - on le constate - potentiellement explosifs, dépendra la progression - ou non - des velléités révisionnistes.
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