Résumé :
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La puissance créatrice et recréatrice de Dieu Trinité qui accompagne l’histoire ouvre à l’humanité une promesse de salut plus originelle que le péché originel. Naître en humanité, c’est naître dans le Christ sous cette promesse. L’humanisation que l’on peut entendre comme une réponse à l’appel du vrai, du bien et du beau, est par elle-même une voie de salut, une porte d’entrée dans le Royaume de Dieu. L’appartenance baptismale à l’Église et la confession de foi explicite en Jésus-Christ ne sont pas la voie obligée pour bénéficier du salut. La droiture humaine et la miséricorde de Dieu suffisent. La foi chrétienne en Église, si elle n’est pas nécessaire pour le salut, est cependant infiniment précieuse et radicalement salutaire pour ce qu’elle permet de reconnaître, de vivre et de célébrer. C’est par amour et pour la joie que la Bonne Nouvelle est annoncée à tous et que le devenir chrétien est proposé au sein même du devenir humain. Les chrétiens n’ont pas le pouvoir de transmettre leur foi, mais ils peuvent veiller aux conditions favorables qui la rendent désirable. On peut en dénombrer au moins trois : l’intelligence de la foi, la qualité des relations entre le témoin et ses destinataires, la vie en Église éprouvée comme humanisante.
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