Résumé :
|
L'itinerarium mentis entrepris par Dante, vers le bonheur et à travers Béatrice, entretient un rapport vital avec l'expérience philosophique, comme le montre le lien entre la Vita nova et le Convivio. L'essai de Jean-Luc Marion s'attache à cette continuité, en se concentrant sur le fait que "la voie unique de l'amour" ne se limite pas à indiquer la présence d'une intention unique informant de soi différents amours, mais implique la transformation radicale de l'idée de philosophie, transformation fondée sur l'amitié étroite entre l'amour et la sagesse. Cette union donne vie à un nouveau dynamisme, à un habitus amoureux, ou plutôt à une posture amoureuse dans laquelle la pratique s'impose à la théorie et dans laquelle le sujet se découvre attendu par ce qui formait son but.
|