Résumé :
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"Êtes-vous un dissident ?" Lors de son arrivée en France, en 1975, à cette question d'un journaliste Milan Kundera répondit : "non je suis un écrivain." Non que le sort des opposants dans son pays après l'écrasement du Printemps de Prague de 1968 lui fût indifférent, mais il abhorrait la présentation d'une œuvre avec un label "engagé", au service d'une idéologie politique. Il en avait fait l'amère expérience dans la Tchécoslovaquie des années cinquante, et la Plaisanterie reste par excellence le roman du désenchantement. Kundera était cependant un homme d'idées, qu'il explorait dans ses romans mais surtout dans ses essais où il a esquissé une certaine idée de l'Europe, qui rejoint celle d'un Stefan Zweig ou d'un Paul Valery. Une réflexion qui part de l'expérience centre-européenne, mais s'élargit vite au destin du continent et acquiert aujourd'hui une résonance particulière.
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