Résumé :
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L'étude de la "migritude", à partir des romans de Calixthe Beyala et ceux de Ken Bugul, montre que la route conduisant les personnages féminins de l'Afrique à l'Europe traduit un sentiment ambivalent fait d'amour et de rejet de soi. Ce parcours provoque en eux un sentiment de tragique du fait d'une rupture entre la réalité et le désir. Le bonheur amoureux de ces personnages est alors tributaire de leur fidélité à la mémoire identitaire, quel que soit le lieu de résidence : l'Europe ou l'Afrique. Quoi qu'il en soit, chez les deux écrivaines, le bonheur des personnages n'est possible que dans une logique de retour temporaire ou définitif et d'ancrage aux pays natal.
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