Résumé :
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Afrique et avant-gardisme anthropologique. La psychoanalyse de l'exotisme. - L’Afrique altère profondément la culture, l'art et l'anthropologie moderniste du vingtième siècle, laissant une impression qui n'est nulle part mieux décrite -enregistrée dans la portée de sa complexité psychologie et philosophie - que dans les écrits de Michel Leiris. Connu en tant qu'anthropologiste, avec des titres à succès tels que L'Afrique fantôme (1934) et La Possession et ses aspects théâtraux chez les Éthiopiens de Gondar (1958), il est encore plus connu pour son autobiographie idiosyncratique La Règle du jeu (1955). Leiris a eu une longue carrière, d'une vie en marge du dadaïsme et du surréalisme en tant que jeune homme cherchant à s'évader de la société bourgeoise par le "négrisme" et le primitivisme, à ses écrits méditatifs sur la culture africaine en tant qu'ethnographe au Musée de l'Homme. Son ethnographie avant-gardiste, évoquant la transition entre l'époque coloniale et l'époque postcoloniale, renforce sa position de critique du colonialisme et de chroniqueur de la culture africaine du Mali à l’Éthiopie. Lire son œuvre soulève des questions-clés sur la métaphysique de l'exotisme dans l'étendue de la relation entre le soi et l'autre. Pendant que son autobiographie exotise le soi, son anthropologie de la culture africaine dé-exotise l'autre, toujours en contemplant la subtilité ontologique de l'expérience interculturelle.
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