Résumé :
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L'opération première qui finalise l’Église est la mission (Mt 28,19). A la suite des risques de divisions s'adjoint une autre opération ecclésiale qui est le maintien dans l'unité afin de garder l'union de tous les catholiques dans l'Una Sancta Ecclesia par un œcuménisme en acte, Celui des conciles œcuméniques. Le dialogue œcuménique (dialogus) et le dialogue interreligieux (colloquium) relèvent depuis Vatican II d'actions propres, nouvelles de l’Église. Ceux qui, désunis de ou ordonnés à l'Una Sancta, rentrent dans ces dialogues demeurent en puissance par rapport à l'unique Église qui subsiste dans l’Église catholique (LG,8), ou par rapport à l'unique et véritable religion qui y subsiste pareillement(NAE, 2). Il est loisible d'affirmer que le dialogue œcuménique est à l’œcuménisme des conciles ce que le dialogue interreligieux est à la mission de l’Église. Cette proportion invite à reconnaitre un ordre de priorité, d'où jaillit une définition: en dehors du cas unique du dialogue fraternel (fraternum colloquium) avec le judaïsme, affirmer que la mission catholique doit être subalternée au dialogue est définitivement une hétérodoxie.
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