Résumé :
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A partir de la question du "droit au travail" des femmes au Maroc, cet article montre que les femmes marocaines n'ont jamais été empêchées de travailler, mais que c'est l'accès aux bénéfices engendrés par leur travail qui pose problème à la société, et ce, quelle que soit la période considérée. En s'arrêtant particulièrement sur la période précoloniale, il s'agit de rompre avec un discours de la modernisation" selon lequel les femmes seraient "sorties travailler" à la suite de la colonisation. A l'opposé de ce discours, je souhaite montrer la continuité historique de la participation des femmes à l'économie, en même temps que la continuité de l’appropriation de ce travail par les hommes. Le m'intéresserai finalement aux stratégies de résistance des femmes et particulièrement des femmes populaires, face aux dominations multiples qu'elles subissent, notamment à travers les cas des neggâfat (ordonnatrices des cérémonies de mariage).
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