Résumé :
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Le Musée national du Niger à Niamey apparaît comme un lieu institutionnel essentiel de la mise en tourisme de la culture, une "zone de contact" (James Clifford) entre deux types de représentations, les unes nationales, les autres touristiques. Ces deux imaginaires entrecroisés s'expriment en particulier dans les différentes pratiques artisanales mises en scène comme patrimoine immatériel dans le centre artisanal du musée. En tant que Musée national, le musée vise alors explicitement la construction et le renforcement d'une identité nationale et favorise l'"artisanat national" (poterie, bijouterie, maroquinerie). en tant qu'institution culturelle, visitée par de nombreux touristes (plus de 11 000 en 206), il intègre des représentations plus larges de l'Afrique, en important certaines pratiques artisanales (sculpture sur bois et batik). Cette double vocation du musée apparaît en particulier dans l'invention d'une tradition nationale et touristique, les croix touarègues régionales. C'est finalement moins en effet la mise en scène de la Nation ou la mise en tourisme de la culture qui est proposée par le Musée national du Niger, que la rencontre des imaginaires national et touristique.
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