Résumé :
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Des années 1920 aux années 1950, des formes précoces de tourisme ont émergé en Afrique tropicale sous domination française. Ce tourisme s'est essentiellement structuré autour d'activités de nature (safari, pêche), mais il s'est également concentré sur la découverte des cultures locales, contribuant dès l'Entre-deux-guerres à leur "mise en forme" et à leur "mise en scène". Administrateurs coloniaux, opérateurs privés et voyageurs eux-mêmes ont ainsi amorcé un processus d'"invention" du patrimoine touristique africain, autour de sites repérés (Tombouctou, falaise dogon, etc.) et d'activités codifiées (achats d'objets artisanaux sur les marchés, assistance à des "tam-tam" et des dances cérémonielles, etc.). Si peu développé qu'ait alors été ce tourisme, il a néanmoins des effets de retoir sur les sociétés et les cultures locales et a construit des représentations pérennes de ce qui était "touristiquement pertinent" en Afrique.
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