Résumé :
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Ces dernières années, l'anthropologie a développé une réflexion critique autour de l'action et de la raison humanitaire pour analyser le local et le global, voir le "glocal" en tant qu'ensemble. a partir de la représentation de l'Autre en tant que "victime écran", l'auteure propose d’analyser deux campagne publicitaires d'ONG italiennes. La première opère dans le secteur de l'adoption internationale et mène des campagnes en faveur des enfants sorciers africains; la seconde lutte pour les droits des femmes, contre l'excision. L'intention est de montrer comment ces organisations construisent une représentation d'une "humanité africaine", désormais à la dérive, constituée presque exclusivement de femmes et d'enfants. Pour ces ONG, la survie des femmes et de ces enfants, tant ici que là-bas, dépend totalement de leurs interventions inspirées d'une idéologie pédagogico-moraliste. C'est dans ce sens que les discours sur l'Afrique proposés au niveau médiatique en Italie sont strictement liés à une politique interne face à l'Altérité - les migrations -, et à certains sujets politiquement "brûlants" comme la famille et le rôle de la femme, l'adoption, les choix sexuels, les droits civils, etc.
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