Résumé :
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Cet article traite des Créoles et des Noirs marrons de Guyane d'abord examinés sous l'angle de leurs oppositions réelles ou présumées. dans les années 1960, figuraient encore, d'un côté, une société créole vivant sur la bande côtière en relation étroite avec le monde des Blancs et, de l'autre côté, des société marronnes, implantées au cœur de la forêt amazonienne et jugées "primitives" comme les sociétés, africaines dont elles étaient censées être le prolongement. La première relevait donc de l'approche sociologique alors dévolue aux sociétés occidentalisées, les secondes d'une ethnologie traditionnellement réservée aux sociétés estimées "pures", car exemptes de toute "contamination" occidentale. au cors des décennies suivantes, l'élargissement du champ de l'ethnologie aux sociétés occidentales et l'arrivée, en France, d'une anthropologie débordant son précédent cadre purement "physique" pour investir le social, le culturel ou l'économique a sensiblement modifié la donne; il fallait désormais prendre en compte le monde afro-américain sur de tout autres bases. L'article montre alors comment, à la nécessité première d'une sociologie du monde créole de Guyane, s'est progressivement substituée celle d'une anthropologie de la créolisation, engageant une approche à la fois plus large et plus étroitement comparative des Créoles et des Marrons, dans un contexte migratoire de plus en plus prégnant.
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