Résumé :
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Par l’intercession de segments transnationaux, des savoirs, des sens ainsi que des approches sur le développement socio-économique et politique sont proposés pour comprendre la situation du Sénégal. De même, de nouveaux acteurs, en particulier les experts et/ou la société civile, sont présentés comme les plus aptes à contribuer à l'émergence d'une démocratie citoyenne, d'un développement socio-économique durable.
Cette contribution tente de décrypter les divers processus et médiations par lesquelles advient cette promotion/émergence qui semble illustrer un processus de dessaisissement des spécialistes des sciences sociales, ou plutôt leur relégation au rang d'agents d'amplification, de vulgarisation et/ou de célébration (sanctuarisation) de nouveaux savoirs et acteurs. Autrement dit, les objets d'étude et d'analyse des chercheurs, en sciences sociales notamment, leur seraient peu ou prou imposés par des médiations et médiateurs "trans-nationalités", homogénéisés. Et, par delà cet "encadrement", ne se dessine-t-il pas, in fine, un processus de redéfinition de l’État, en particulier de la notion de service public ?
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