Résumé :
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Lorsqu'ils analysent les projets de développement, certains anthropologues refusent d'étudier de façon symétrique les "développeurs" et les "développés", avec la même démarche compréhensive, wébérienne, qu'ils revendiquent pourtant légitimement pour les populations qu'ils étudient habituellement. A partir de deux cas, ce texte montre qu'une telle posture induit des problèmes méthodologiques et des interprétations discutables. Plus largement, l'anthropologie française du développement tend à négliger des parts importantes de ce qui constitue l'intervention de développement (les configurations institutionnelles, la réflexivité des agents de développement, les projets, comme dispositifs sociotechniques, etc.) et dont la prise en compte éclaire de nouvelles facettes des projets de développement et des rapports entre "développeurs" et "développés".
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