Résumé :
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Les circulations migratoires contemporaines de l'Afrique de l'Ouest francophone vers les États-Unis semble s'être véritablement amorcées à la faveur des indépendances politiques, en 1960, et de l'abrogation du système des quotas d'immigration par nationalité en Amérique en 1965. Depuis les années 1980, les effets de la libéralisation accélérée des économies en Afrique ont renforcé la présence des entrepreneurs francophones dans les villes de la côte est des États-Unis, à New York notamment. Or l'analyse historique des logiques migratoires, des trajectoires et des récits des individus montre que les mouvements transatlantiques, plus anciens, remontent en fait à période coloniale. Ainsi, des paysans reconvertis marin provenant de différentes zones de l'Afrique occidentale française rejoignirent l'Amérique dès la fin de la Première Guerre mondiale. Par ailleurs, en contexte colonial/ségrégationniste, ils permettent de repenser la nature des liens Afrique/Amériques (en général appréhendés sous l'angle de la mobilité des élites intellectuelles) d'une part et, d'autre part, le profil des migrants.
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