Résumé :
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A travers l'analyse de deux mouvements politiques issus du nationalisme culturel afro-américain, l'US et le mouvement akan, cet article étudie les relations entre pratiques du politique, réafricanisation, rituels, et pratiques musicale et dansées aux États-Unis. En s'ancrant dans des données d'archives et ethnographiques, il démontre comment les relations contrastées de ces deux mouvements à la musique et à la danse rendent compte de rapports particuliers à l'Afrique et à l'ancestralité africaine des fidèles. Si d'un côté, les membres de la US ont fait de l'art une approche complémentaire venant s'associer à une démarche proprement intellectuelle destinée à "réafricaniser" les Afro-Américains des États-Unis, le mouvement akan, un mouvement composé essentiellement de danseurs et de musiciens, a fait de la religion et de la spiritualité le cœur d'une identité africaine recouvrée et reconstruite sur le territoire américain. Ainsi, en cherchant à importer une religion africaine sur le territoire des États-Unis, ces derniers ont accordé à la spiritualité une dimension essentielle de leur terre-mère imaginée élaborant des dynamiques transnationales mobilisant religion, musique, dans et politique.
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