Résumé :
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Depuis sa base parisienne, Revue noire a contribué activement à la constitution du champ^p de l'art contemporain africain au cours des années 1990. Sillonnant le continent africain pendant une décennie, l'équipe éditoriale a promu des centaines d'artistes dans les numéros de la revue, dans des livres et des expositions. Si Revue noire a ainsi substantiellement participé à dépasser le confinement des créations africaines au domaine des traditions intemporelles, elle n'a pourtant pas évité de reconduire des catégories culturalistes, ni n'a pu s'empêcher de rester accrochée à un parisiano-centrisme structurel. En proposant une étude de cas du numéro 12, l'article analyse l'héritage chargé que les démarches de la revue inscrivent dans ses inventaires de l'art contemporain africain. Ce numéro accompagnait l'exposition parisienne Rencontre africaines (Institut du mon arabe, Paris 1994) et mettait en scène un continent africain coupé en deux par le Sahara.
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