Résumé :
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Au regard du grand nombre d'anciens étudiants éthiopiens se former en URSS, dans d'autres pays du bloc de l'Est et à Cuba, on aurait pu s'attendre à ce qu'ils aient une influence durable sur l'organisation sociale et l'administration publique éthiopienne. Pourtant, selon les observations réalisées et une recherche préliminaire, les anciens étudiants d'URSS et des pays de l'Est semblent être devenus quasiment invisibles et très discrets en Éthiopie. L'envoi massif d'étudiants dans les pays de l'ancien bloc soviétique, en particulier durant le Derg, ne peut être compris sans prendre en compte la politique ancienne d'envoi des élites éthiopiennes vers des institutions étrangères, et surtout le mouvement étudiants, sa radicalisation, et sa scission en 1974. Mais l'engagement politique des anciens étudiants ne paraît pas avoir été directement lié à leur formation dans un pays de l'Est ou dans un pays occidental. De plus amples recherches sont nécessaires pour vérifier l'hypothèse proposée dans cet article selon laquelle les Éthiopiens formés à l'étranger ne sont guère parvenus à s'imposer ou à imposer leurs visions de manière durable sur la scène politique du pays, la domination de cette scène politique et de l'administration par des élites politiques formées principalement en Éthiopie ayant jusqu'à présent été forte.
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