Résumé :
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Après avoir dressé un tableau de l'implantation, d'intensité inégale, de l'UPC, l'Union des population du Cameroun (le mouvement nationaliste camerounais), à la veille de son interdiction administrative en 1955, ce texte étudie les déclinaisons régionales régionales du discours nationaliste durant les années de décolonisation du Cameroun. L'étude montre que ces variations s'expliquent par la manière dont les différents groupes subalternes qui avait rejoint l'UPC se réappropriaient la revendication d'indépendance et l'articulait à l'historicité propre de leurs terroirs respectifs, ainsi qu'aux conflits et les luttes d'intérêts au niveau local. Il en ressort que les forces anticoloniales rassemblées au sein de l'UPC ne constituaient pas un bloc homogène ou monolithique ; elles étaient composées de groupes sociaux différents, avec leurs aspirations et leurs idiomes propres.
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