Résumé :
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Découvert en 1868 dans un site des Eyzies (Dorgogne), l'homme de Cro-Magnon est aujourd'hui distingué comme le parangon de la "modernité" tant physique que culturelle de l'espèce Homo sapiens. Qualité d_s les années 1950 de "Néanthropien", par opposition aux types archaïques qui le précèdent, il remplit un rôle essentiellement humaniste en embrassant toutes les populations actuelles du globe dans une seule ancestralité positive.
Néanmoins, les première diagnoses des fossile de Cro-Magnon, conservés au Muséum national d'histoire naturelle, témoignant au contraire de l'"étrangeté" des homme des cavernes. Pour bien des observateurs, ils illustraient l'altérité absolue d'une "race" sauvage et violente, sans analogue "moderne", qui aurait, selon Paul Broca, péri brutalement sans descendance. D'un siècle à l'autre, l'inversion des représentations s'avère radicale. Ce revirement nous permet de réfléchir à la construction des catégories mobilisées par les acteurs des années 1860-1880 pour évoquer l'antiquité de l'homme et son devenir dans l''axe présumé d'un "progrès" des formes anatomiques et de la "civilisation", concept dynamique qu'on leur croit communément associé.
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