Résumé :
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Le but de ce travail est d'analyser l'implication tardive de la France dans le domaine de l'astronomie extragalactique. Cette étude démontre la très nette domination des États-Unis et l'absence de la France dans ces recherches. En Amérique du Nord, ce domaine s'est constitué en une véritable spécialité, exclusive pour certains comme Edwin Hubble. Les cause en sont multifactorielles mais beaucoup d’éléments sont corrélés. Le manque de télescopes puissants n'en est pas la raison principale car toutes les découvertes inaugurales ont été réalisées avec des équipement que beaucoup d'observatoires français possédaient. Les causes financières ont peut-être joué : moindre rôle du mécénat, engagement limité de l’État, première guerre mondiale ; mais elles ne suffisent pas à tout expliquer. L'organisation même des observatoires, si favorable aux nouvelles recherches américaines, paralysait toute innovation en France. Les charges de travail non directement astronomiques, dont se sont déchargés les astronomes des États-Unis (géophysique, météorologie, service de l'heure), hypothéquaient lourdement ailleurs les possibilités de nouveaux développements. Enfin, il semble que les astronomes, par tradition, ne se soient pas intéressés, en France, à la question des nébuleuses. Sans doute ce désintérêt était-il accentué par une organisation fortement centralisée de l''astronomie, qui maintenait les différents observatoires dans une continuité routinière, signalée dans les rapports rédigés à la fin de la période. La fin de la seconde guerre mondiale s'est accompagnée, partout dans le monde, d'un nouveau bond en avant de la recherche astronomique qui a permis l'essor, en France et en Europe, de l'astronomie extragalactique.
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