Résumé :
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L'objectif de cet article est de rendre compte de la justification épistémologique de la proposition faite, dès 1958, par le biomathématicien Robert Rosen d'introduite le concept mathématique de "catégorie" et celui - corrélatif - d'"équivalence naturelle" dans la modélisation mathématique appliquée au vivant. Nos questions sont les suivantes : en quoi la notion mathématique de catégorie permet-elle, selon Rosen, de donner accès à des formalismes plus "naturels" pour la modélisation du vivant ? La naturalité de certaines équivalences 'que la notion mathématique de catégorie sert justement à généraliser et à mettre en évidence est-elle analogue à dernière hypothèse, féconde, mais pourtant discutable. Cet article propose ensuite de mesurer l'évolution des arguments de Rosen) à ce sujet, en particulier dans ses conséquences apparemment décisives pour la pratique des modèles computationnels du vivant, modèles aujourd'hui en pleine expansion.
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