Résumé :
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Le Centenaire de la naissance de Marcellin Berthelot a été célébré avec une extravagance qui reflète l'importance et la multiplicité des intérêts en jeu. Pour Jean Gérard, qui orchestra de main de maître l’événement en qualité de secrétaire général de la Société de chimie industrielle française et de l'Union internationale de chimie pure et appliquée, l'enjeu n'était pas seulement d'honorer un grand chimiste. Le but était aussi d'établir une Maison de la Chimie qui offrirait des services, notamment de documentation, aux chimistes d'où qu'ils soient et ce faisant, de promouvoir Paris au rang de place centrale au niveau international pour la discipline. L'exécution méticuleuse du plan élaboré par Gérard devait faire de cette célébration un événement de haut niveau, au très fort caractère international. Les pays d'Amérique latine et les États européens qui venaient d'obtenir leur indépendance dans le sillage de la première guerre mondiale se montrèrent particulièrement enclins à participer, tandis que les États-Unis et la Grande-Bretagne le furent beaucoup moins. Malgré les différents niveaux enthousiasme, la pose de la première pierre de la Maison de la Chimie fut un point d'orgue de ce programme du centenaire ; toutefois ce ne faut pas avant 1934 que les locaux définitifs furent finalement inaugurés, rue Saint-Dominique. au cours de l'élaboration du projet, comme lors de la célébration elle-même , la réémergence de l'Allemagne comme puissance majeure en chimie, après l'exclusion qu'elle avait subie, pesa lourdement. Un niveau relativement modeste de la participation allemande au centenaire et le retard de l'admission de l'Allemagne à l'UPAC (en 1930 seulement) témoignent de la difficulté du processus de réintégration.
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