Résumé :
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Le développement considérable des connaissance au tournant du XXe siècle a rendu leur organisation impérative. Une réponse a été apportée par l'Institut international de bibliographie (IIB), créé en 1895 par Paul Otlet à Bruxelles ; il proposait un système de classification décimale universelle pour organiser la documentation dans chaque branche du savoir humain. en chimie, compte tenu de l'augmentation exponentielle du nombre de substances découvertes, leurs débouchés industriels rendaient encore plus cruciale une récession raisonnée de l'information, demandée par le monde de la production et du commerce comme par le monde académique, exigence d'autant plus vive dans un contexte de lutte économique au lendemain de la Grande Guerre. Mais, pour la France, une initiative, née de la guerre, a eu un développement international : l'Office international de chimie, intégré plus tard au Centre de documentation chimique abrité dans une Maison de la Chimie concrétisée, grâce à des souscriptions lors de la célébration du centenaire de la naissance de Marcellin Berthelot, en 1927. Ce concept d'office fut d'abord porté par la Société de chimie industrielle (SCI), puis inscrit dans les premiers statuts de la jeune Union internationale de la chimie pur et appliquée (aujourd'hui IUPAC) en 1919. Il a ensuite été mis en œuvre jusqu'à aboutissement complet par un homme, Jean Gérard. Le centre de documentation de la Maison de la Chimie était un des organes les plus novateurs dans l'entre-deu-guerres dans ce domaine. Cet article veut développer certains des aspects de cette dynamique de réorganisation du champ de la chimie au sortir de la première guerre mondiale.
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