Résumé :
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Dans les premières années du XVIIIe siècle, La Chine des Qing a entrepris l'un des plus grands projets cartographiques des débuts du monde moderne, projet dont le résultat est l'édition d'un ensemble impressionnant d'atlas connus sous le nom de Cartes générales des territoires impérieux ou Huangyu quanlan tu. Dans le cadre de ce projet sans précédent, la cour de Pékin établit une nouvelle pratique du relevé cartographique qui combinait des pratiques héritées avec de nouvelles techniques géométriques et d'observation. Ces nouvelles techniques ont été introduites par certains des missionnaires européens au service de cette cour, dont la plupart étaient des Jésuites français envoyés en Chine en 1695 par Louis XIV et parrainés par l'Académie des sciences. Cet article retrace la circulation des instruments et des techniques d'arpentage de Paris à Pékin, leur reconfiguration et leur transformation en Asie, ainsi que la création de nouvelles pratiques de relevé cartographique par la cour des Qing.
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